mardi 20 avril 2010

57. PARTIE 2

Les conditions et la position des jeunes travailleuses et travailleurs

58. La crise mondiale de l'économie capitaliste a ajouté un caractère spécial à la lutte des jeunes travailleuses et travailleurs. Le rapport politique de notre 24ème congrès centrale soulignait que:

Les conditions auxquelles font face les jeunes travailleuses et travailleurs s'aggravent d'année en année. Partout au pays, le taux d'accidents de travail pour les jeunes travailleuses et travailleurs atteint des records et les règles de sécurité sont amenuisées. Au même moment, le salaire réel pour les jeunes est au plus bas en 25 ans et le salaire minimum à travers le pays a ateint sont plus bas niveau en 30 ans. Ce sont des facteurs qui ont permis aux grandes entreprises de faire des profits sans précédent.

59. À bien des égards, cette situation a persité tout au long des année qui ont suivi ce congrès. Cependant, ce que notre rapport il ya trois ans n'aurait pas pu prévoir était l'imminence et la portée de la catastrophe économique que nous vivons aujourd'hui et les effets dévastateurs qu'elle a maintenant sur les jeunes travailleuses et travailleurs à travers le pays.


60. La crise économique

61. Les jeunes travailleurs ont été parmi les plus durement touchés par la crise. Le chômage des jeunes en 2009 a atteint un point record en 30 ans selon les chiffres officiels, qui sont généralement considérés comme conservateurs, au mieux, atteignant 16,3% de taux de chômage, et 19,2% pour les étudiantes et les étudiants qui cherchent un emploi d'été.

62. Ce n'est pas une surprise étant donné que les jeunes travailleuses et travailleurs continuent d'occuper pour la plupart des emplois mal payés, à temps partiel ou des emplois occasionnels dans le secteur des services. Ils sont souvent les premiers à être renvoyés lorsque des licenciements sont à l'ordre du jour. En outre, il leur est plus difficile de rivaliser dans un marché du travail toujours plus saturée de chômeuses et de chômeurs. Les jeunes syndiqués sont parfois soumis à une division discriminatoire des salaires et à d'autres concessions dans les conventions collectives.

63. Elles et ils sont confrontés à une baisse du salaire réel, à l'augmentation des coûts de l'éducation et à la difficulté d'accéder à l'assurance-emploi en raison de la nature d'une grande partie de leur travail à temps partiel ou occasionnel. Beaucoup de jeunes travailleuses et travailleurs se trouvent dans des conditions de pauvreté et d'exaspération desquels il n'existe qu'une seule voie pour sortir; le chemin de la militante, de la lutte de masse.


64. La riposte

65. En Colombie-Britannique et en Ontario, les jeunes travailleuses et travailleurs ont abandonné la lutte pour une augmentation du salaire minimum au cours des dernières années. La YCL a soutenu et participé à ces campagnes en dépit du fait que ces demandes étaient très basses (10 $). Cette politique était la bonne étant donné que l'alternative était de tourner le dos à une lutte cruciale qui a mobilisé les jeunes travailleuses et travailleurs et a gagné le soutien de la grande majorité de la société et d'ainsi nous retirer pour critiquer. En outre, cette campagne amenant la possibilité de batailles et de victoires importantes, se construirait avec l'augmentation de l'organisation et de la conscience de classe.

66. Une autre campagne qui a pris de l'empleur au court des dernières années a été la campagne pour des salaires permettant de vivre qui n'appelle pas à une augmentation du salaire minimum, mais à un salaire basé sur le coût de la vie. Il y a eu des succès à petite échelle en Colombie-Britannique et en Ontario. Une réévaluation de nos politiques entourant la question du salaire minimum au niveau provincial, l'idée d'un salaire minimum fédéral, et la campagne pour un salaire de subsistance sont peut-être nécessaire afin d'assurer que nos politiques et exigences restent à jour et appropriées.

67. Bien que ces campagnes ont été positifs, l'expérience des dernières années prouve la nécessité d'agir au-delà de campagnes menées principalement par des militants syndicaux et des luttes pour la syndicalisation. L'effort pour construire une organisation combattante pour les travailleuses et les travailleurs à bas salaires en Colombie-Britannique est l'un des développements les plus significatifs ressortant du mouvement des jeunes ouvrières et ouvriers au Canada au cours des dernières années. D'autres efforts notables ont été faits dans ce sens comme le travail pour construire une organisation de travailleuses et de travailleurs sans emploi à Hamilton. À une époque où la masse des syndiqués s'erode et que la désindustrialisation avance, l'organisation des non organisés est une tâche qui ne peut être ignoré que par un mouvement suicidaire.

68. Parmi les non syndiqués il ne faut pas oublier les travailleuses et les travailleurs migrants et les travailleuses et les travailleurs saisonniers étrangers. À travaers le Programme des travailleurs étrangers temporaires, du programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) et du Programme des aides familiaux résidants, des travailleuses et des travailleurs en provenance du tiers monde sont amenés au Canada afin de travailler comme ouvrière eou ouvrier, travailleuse ou travailleur agricole, gouvernante, aide familiale, ect. Ces programmes sont fondamentalement racistes et exploiteurs. La YCL-LJC doit continuer avec ce slogan : «assez bon pour travailler, assez bon pour rester». Les capitalistes au Canada ne font pas seulement que maltraiter et exploiter les travailleuses et les travailleurs étrangers temporaires, ils cherchent à les utiliser contre les travailleuses et les travailleurs canadiens en s'assurant qu'il y ait toujours un certain nombre de chômeuses et de chômeurs pour les utiliser comme menace contre les travailleuses et les travailleurs qui luttent pour leurs droits. Le sort des travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires affecte toute la classe ouvrière. Les travailleuses et les travailleurs agricoles dans le programme PTAS se sont, contre toute attente, organisé avec succès dans certaines fermes. Mais dans le sud de l'Ontario elles et ils font face aux expulsions et aux déportations, bien qu'eux et elle, avec leurs supporteurs dont des membres de la YCL-LJC, se battent ardemment.

69. Le Mouvement syndical et les jeunes

70. La multiplication des comités de jeunes travailleuses et travailleurs dans certains syndicats, dans les conseils régionaux, dans les fédérations syndicales provinciales, et au Congrès canadien du travail (CCT) est un développement positif. Toutefois, certains comités sont purement formelle et souffrent d'un manque d'action. Les politiques de certains syndicats concernant les employé-e-s occasionnel-le-s et les politiques d'exclusion des employé-e-s en formation sont très préoccupantes car elles affaiblissent la voix des jeunes dans le mouvement ouvrier et nuisent à l'unité syndicale. Les convention collectif ayant des ententes à deux niveaux, soit celles dans lesquelles les travailleuses et les travailleurs déjà présent lors de la négociation voient leur salaire et leurs avantages sociaux protégées alors que les nouveaux employé-e-s se voient imposer un contrat de travail avec des conditions inférieurs, touchent aussi les jeunes travailleuses et travailleurs et peut endommager l'unité entre les travailleuse et les travailleurs plus âgés et les plus jeunes.

71. Malgré ces écueils, l'importance de la croissance continue des comités de jeunes travailleuses et travailleurs est indéniable. Ce devrait être la tâche de tous les communistes, de la gauche, des jeune progressistes dans les syndicats et de tous les jeunes travailleuses et travailleurs qui veulent construire un mouvement basé sur l'action, d'établir et de construire des comités de jeunes travailleuses et travailleurs là où elles et ils le peuvent et d'œuvrer à les rendre actifs, dynamiques, diversifiés et axés sur l'action. Au niveau local, les structures des comités de jeunes dans les syndicats devraient être établit afin d'inclure lorsque c'est possible les jeunes travailleuses et les travailleurs non-organisés.

72. Les conseils régionaux jouent un rôle important. Ce sont eux qui réussissent a regrouper les composante du mouvement ouvrier dans une communauté donnée afin d'agir collectivement. De nombreux conseils régionaux ont été durement touchés ces dernières années par de nouvelles limites sur le financement par le Conseil du travail du Canada (CTC), par la désaffiliation de certains syndicats, et par l'idée propagé par la droite affirmant que ces conseils sont devenus obsolètes et doivent être éliminés ou «réformé». Toutes les réformes qui visent à réduire ou à éliminer les conseils ou leur capacité à agir au niveau local doivent être combattues. Les conseils du travail doivent être orienté vers l'action et servir à unir le mouvement ouvrier et les différentes forces de la classe ouvrière dans leur communauté.

73. Les cocus d'action sont un autre aspect important du mouvement syndical aujourd'hui. Ces cocus rassemblent les membres qui veulent construire un mouvement syndicaliste de combat, un mouvement basé sur l'action. Ce sont généralement les segments les plus progressiste des syndicats et ayant le plus une conscience de classe. Ils ont une base élargie, et sont des regroupements non-sectaire qui s'active dans les congrès où ils peuvent se battre pour l'adoption de programmes militants et combattre la droite. La jeunesses communistes dans le mouvement syndical doit chercher à établir ou à appuyer les cocus d'action.

74. Les jeunes travailleuses et travailleurs sont souvent très visibles dans les franges les plus combatives du mouvement syndical lors des action, des congrès et dans les comités. Il convient de noter qu'il y a eu une nette augmentation du niveau de conscience de classe dans le mouvement syndical au cours des deux dernières années. Un des échecs du système capitaliste, amplifié par la crise économique actuelle, est d'ouvrir les yeux des travailleuses et des travailleurs de plus en plus à la nécessité de faire des changements significatifs. Dans certains cas, il ouvre les yeux sur la nécessité d'un changement révolutionnaire.

75. La conscience de classe et la conscience révolutionnaire

76. Bien que le niveau de conscience révolutionnaire soit encore faible, il augmente avec la conscience de classe des masses sans laquelle il n'y aurait pas de pensé révolutionnaire. Nous devons rester conscients du fait que les jeunes travailleurs sont l'avenir du mouvement syndical et peut à la fois jouer un rôle important dans la lutte des classes actuel et dans la construction des bases d'un futur mouvement syndical fort.

77. La social-démocratie continue à être la force idéologique dominante dans le mouvement syndical canadien. Le caractère politique de la social-démocratie se déplace clairement et ouvertement à droite à travers le Canada. Le Nouveau Parti démocratique, qui est toujours considéré par la plupart des gens comme un parti politique du mouvement ouvrier, a largement ouvert ses bras pour embrasser les gens d'affaires, petits et grands. Au même moment, il fait des efforts conscients pour se défaire de son association avec le mouvement syndical, tout en prévoyant recevoir le plein appui de la majorité des syndicats.

78. En même temps, il y a des divisions dans les rangs de la social-démocratie. La croissance de la conscience de classe et d militantisme au sein du mouvement syndical crée une gauche de plus en plus grande au sein de la social-démocratie qui n'a pas développé une conscience révolutionnaire, mais qui voit la nécessité d'une lutte sérieuse et qui peut même avoir identifié le capitalisme comme le problème. Ces sont des alliés potentiels.

79. Le rôle de la YCL-LJC

80. L'objectif de la YCL-LJC doit être de construire un mouvement syndical fort, uni et militant de jeunes travailleuse et travailleurs et doit construire dans ce processus la YCL-LJC. Concrètement, cela signifie:

* Travaille à l'établissement de comités de jeunes travailleuse et travailleurs à tous les niveaux, avec une attention particulière aux conseils régionaux;
* La promotion d'organisation de travailleuses et travailleurs non syndiqués dans les syndicats et de d'autres formes d'organisations de classe comme les organisations de travailleuses et travailleurs à bas salaires ou les organisations de chômeurs, de préférence lié au mouvement syndical, si possible;
* Apporter notre perspective révolutionnaire dans notre travail quotidien au sein du mouvement syndical et et pousser dans la direction de la lutte des classes, pas de conciliation et de collaboration.

81. La lutte des classes est notre cadre de référence; nous devons viser à rendre ce cadre de référence celui du mouvement ouvrier et celui de l'ensemble de la classe ouvrière. Nous devons nous engager dans la lutte idéologique permanente, la bataille des idées, entre celles et ceux qui cherchent à préserver le système capitaliste et celles et ceux qui cherchent à le détruire. Notre politique doit être celle d'un travail communiste ouvert dans le mouvement syndical, comme dans tous les mouvements de masse bien que des exceptions à cette tactique peuvent parfois être nécessaire. La YCL devraient s'efforcer d'éduquer ses membres et alliés sur les contradictions qui existent au sein du mouvement ouvrié organisé de manière à dépasser les préjugés sur la nature du syndicalisme, dont la plupart sont causés par la rencontre des jeunes avec le syndicalisme d'affaires, la collaboration de classe, le corporatisme et d'autres conceptes soutenus par la droite.

82. Enfin, nous devons réaffirmer que la classe ouvrière est la seule classe révolutionnaire cohérente dans cette époque historique. C'est la contradiction principale de notre société - entre la production sociale de l'appropriation privée de cette richesse - qui ultimement maturera vers la chute de la société capitaliste. La classe ouvrière, et en particulier son segment organisé le mouvement syndical, est la seule classe qui a le pouvoir ultime de mettre un terme à l'économie capitaliste et de s'emparer du pouvoir d'Etat.

83. Il faut le dire franchement, ce n'est pas le moment pour des arguments du genre "le socialisme n'est à l'ordre du jour." Notre objectif à long terme d'une société socialiste doit rester ancré dans notre esprit tout au long de notre travail dans les mouvements de masse. C'est un objectif qui ne doit pas être cacher. Si nous ne mettons pas le socialisme sur la table, comment peut-on s'attendre à ce qu'il arrive ?

84. Mesures à prendre:

85. Les éléments suivants doivent être considérés comme des directives souples compte tenu des conditions différentes des mouvements de jeunes travailleuse et travailleurs à travers le Canada.

1. 1. La YCL-LJC devraient soutenir les campagnes et le travail du mouvement syndical, y compris:

1. a. Faire la connexion des jeunes travailleuses et travailleurs non syndiqués et des étudiantes et des étudiants avec les luttes des travailleuses et des travailleurs organisés par le soutien entre autre des grèves et des ligne de piquetage;
2. b. Soutenir les campagnes locales et provinciales pour le salaire minimum (ainsi que celle sur l'équité salariale, les garderies, l'assurance-emploi fixe, etc);
3. C. Aider à la syndicalisation;
4. d. Soutenir les campagnes du Front commun du Québec;
5. e. Soutenir les organisations de classe, comme celle des bas salariers ou les organisations de travailleuses er travailleurs sans emploi;

1. 2. Lorsque les membres sont engagé dans les syndicats, elles et ils devraient:

1. a. S'inscrire et créer des comités de jeunes travailleuses et travailleurs;
2. b. Travailer à participer en tant que délégués à des réunions de travail;
3. C. Participer à l'unité de centre-gauche ou à la formation de «caucus d'action»

1. 3. La YCL-LJC devrait maintenir une perspective indépendante sur les questions des jeunes travailleurs, qui s'exprimée par:

1. a. la diffusion de dépliants de la YCL-LJC, de déclarations, etc;
2. b. Exploration de l'organisation de conférences de jeunes travailleuses et travailleurs dans d'autres centres à travers le pays

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