mercredi 31 mars 2010

La YCL-LJC tiendra son 25e congrès en mai prochain

Interview avec Johan Boyden, Secrétaire général de la YCL-LJC

Johan Boyden a grandi en Colombie-Britannique où il a rejoint les Jeunesses communistes en 2003. Il a ensuite déménagé en Ontario où il a travaillé dans des campagnes pour la paix, l'emploi et l'éducation. Johan a été plusieurs fois candidat du Parti communiste du Canada lors d’élections. Lors du 24ième congrès de la Ligue en 2007, il a été élu Secrétaire général .

JM: Pourquoi tenir votre congrès maintenant?
JB: Bien sûr, nous sommes mandatés pour organiser un congrès central tous les trois ans en vertu de nos statuts et règlements. Mais en fait, beaucoup de choses ont changé dans la situation politique depuis notre 24ième congrès - au niveau international et partout au Canada. Il y a eu l'élection d'Obama, par exemple, et en particulier, la crise économique. Le chômage des jeunes est à un niveau record partout dans le monde. Les puissantes tours du capitalisme ont été ébranlées. La question des changements climatiques est désormais comprise, surtout après Copenhague, comme étant étroitement liés avec la lutte anti-impérialiste. Et où certains pays d'Amérique latine s’étaient engagés sur une voie anti-impérialiste, il y a trois ans, aujourd'hui cela c’est considérablement élargi et renforcé. Aussi nous voyons en même temps de grands dangers pour la jeunesse et un potentiel nouveau pour le socialisme. Tous ces problèmes, le Comité central de la LJC les a présentés dans la résolution principale soumise à la discussion avant le congrès. En fait, partout dans le monde - en Grèce, en Grande-Bretagne, au Brésil, au Venezuela, au Népal, etc - les organisations de jeunes communistes ont tenu des congrès. Je crois que cela indique un mouvement politique nouveau, une force renouvelée desmouvements de jeunesse communiste.

JM: Est-ce la réalité politique du Québec a changé aussi?
JB: Absolument. Et partout au Canada en particulier avec Harper. Les Conservateurs ont tenté de pousser le discours politique à droite, s'attaquant aux jeunes partout- contre le mouvement de solidarité avec la Palestine sur les campus, dépensant des milliards pour la guerre en Afghanistan mais rien pour l'éducation, etc. Le mois dernier, ils ont éliminé la seule université au Canada administrée par les Premières Nations.Cette lutte touche aussi le Québec. Malgré la magnifique lutte étudiante en 2005, les Libéraux de Charest se sont resaisis. Des initiatives audacieuses sur les campus en 2007 n’ont malheureusement que peu donné. Nous voyons un débat sain et important sur la stratégie et la tactique par de nombreuses étudiantes et étudiants québécois. Les syndicats se sont également regroupé avec le Front commun et Québec Solidaire a élu un député à l’assemblée nationale. Ce ne sont pas des changements révolutionnaires. Nous ne sommes pas sur le point d’en finir avec ce système d'exploitation, l'oppression et la misère. Mais il y a une radicalisation. Prenez par exemple cette déclaration faite par le Rassemblement des Jeunes de La CSN, en novembre -. « Nous affirmons que la crise financière, économique, sociale, environnementale et alimentaire que nous connaissons est la résultante d’un modèle de consommation, de production et de partage de la richesse qui s’avère écologiquement, socialement et économiquement insoutenable et que c’est toute la population qui en paie et continuera d’en payer le prix. » Ce que nous voyons est une critique plus radicale du capitalisme, par nécessairement une conscience socialiste, mais ou cela conduit-il? Quelle est l’alternative au capitalisme? Et je pense que même si la LJC est encore petite nous avons de grandes idées et un rôle important à jouer.

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