mardi 20 avril 2010

Introduction


1. Le Comité central de la YCL-LJC présente ces documents pour lancer la discussion en relation avec notre 25ème congrès central. Notre objectif est de contribuer à la riposte de la jeunesse et des étudiantes et des étudiants à travers le Canada, de tourner une nouvelle page dans la lutte et d’approfondir la contribution de la Ligue. À la fin de chaque section, nous présentons des éléments d’un plan d’action.

2. Les dangers d’aujourd’hui

3. Le congrès se réunit au moment où des dangers menacent littéralement l’avenir de la classe ouvrière, et même de l’humanité :

* le réchauffement global s’aggrave et apparaît comme une catastrophe potentielle;

* les guerres et les agressions sèment la misère, le racisme, la violence entre les sexes et menacent même la planète d’un holocauste nucléaire;

* les attaques des entreprises s’accentuent;

* des millions de travailleuses et de travailleurs perdent leur emploi.

4. Le besoin s’impose pour la population de découvrir et de créer une alternative pour l'avenir.

5. Nous entamons ce document avec une déclaration sur ces dangers au niveau international. Nous affirmons que la principale cause de ces menaces est l’impérialisme et le système capitaliste en soit, en raison de sa course aux profits. « Nous créons la richesse et ils s’en emparent », est la principale contradiction du système aujourd’hui. Cependant, cette contradiction entraîne la destruction du système capitaliste et l’émergence d’une société nouvelle.

6. Importantes perspectives

7. Le 24ème congrès central de la YCL-LJC était d’accord que malgré des revers fondamentaux des forces révolutionnaires, de celles des mouvements de libération nationale, socialistes et communistes depuis 1989, il est possible « sous les présentes conditions de réaliser des avancées pour la libération, pour la souveraineté et le progrès social. » Depuis lors, le virage à gauche en Amérique latine s’est renforcé. Ailleurs, les sentiments anticapitalistes et la quête du socialisme croissent, même si c’est de façon inégale.

8. Nous sommes d’accord avec le séminaire à Paris de novembre 2009, de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD); « la crise capitaliste est l’illustration de la faiblesse du système. Les jeunes doivent prendre l’avantage et tirer courage de cette faiblesse en renforçant leur lutte anti-impérialiste. » Comme le Congrès central du Parti communiste du Canada (PCC) l’a noté, nous vivons des périodes dynamiques, avec des dangers et des défis, et un potentiel de renaissance du socialisme.

9. Les objectifs du document et de la discussion

10. Comme des infirmières et des infirmiers dans une unité de soins d’urgence, nous voulons traiter les luttes de la jeunesse et des étudiantes et des étudiants par ordre d’importance et les porter à l’attention collective de la YCL-LJC. Après avoir présenté la section internationale, nous voulons aborder les quatre domaines que le Comité central sortant propose comme front de lutte prioritaire pour notre intervention :

* Les jeunes travailleuses et travailleurs et le mouvement ouvrier;

* La paix et l’anti-impérialisme;

* Le mouvement étudiant;

* La lutte contre les changements climatiques.

11. Nous présentons aussi quelques sections sur d’autres luttes de la jeunesse dans lesquelles nous intervenons:

* L’égalité;

* Les sports, les loisirs et la culture;

* Les luttes parlementaires.

12. Nous concluons avec la proposition de promouvoir une Charte des droits de la jeunesse en tant que tactique de la contre-offensive et d’une discussion possible du rôle de la YCL-LJC dans les luttes.

13. Nos buts stratégiques énoncés dans la déclaration sur l’Unité et la Résistance sont : à court terme de construire la résistance de la jeunesse et à long terme de construire le socialisme. Il n’y a pas de séparation artificielle entre ces deux objectifs. La stratégie peut s’exprimer de manière différente sous diverses conditions, mais ces objectifs ne peuvent être séparées.

14. La vision du Parti communiste du Canada sur la route qui mène au socialime est décisive et fondamentale. Ensemble, nous luttons pour l’unité de la jeunesse et de la classe ouvrière, pour des victoires lors de luttes immédiates – mais avec la perspective de transformer la riposte en contre-offensive, de casser le capitalisme, de gagner le pouvoir d’État de la classe ouvrière et de construire le socialisme. Les tactiques de la YCL-LJC et le travail quotidien découlent consciemment de cette stratégie.

15. Thèses

16. La crise économique globale, vécue sous les politiques des conservateurs de Harper, est l’attaque frontale contre laquelle la jeunesse et les mouvements populaires doivent s’unir et lutter. Nos priorités sont les luttes : des jeunes travailleuses et travailleurs, pour la paix et l’anti-impérialisme, le mouvement étudiant et contre le réchauffement global.

17. Le Comité central est optimiste à propos de l'appuie que recevra ses propositions. Nous appelons celles et ceux qui luttes au sein de la Ligue à participer au processus pour améliorer, réorienter, renforcer, et peut-être remanier ce texte pour qu’il devienne –non pas un exercice académique, mais le point de convergence entre ce document et la réalité de tous les jours de nos luttes. Nous saluons et encourageons la consultation de nos alliés dans la lutte et espérons que cette discussion sera créative!

8. PARTIE 1

LA CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE ET LE MOUVEMENT DE JEUNESSE INTERNATIONAL

19. Nous abordons d’abord les problèmes confrontant la jeunesse à l’échelle internationale, et les réponses globales, particulièrement face à la crise économique. Dans l’ensemble, nous sommes témoins d’une attaque de l’impérialisme et de la riposte de la jeunesse, aux niveaux idéologique, politique et organisationnel.

20. La plus grande partie de la population mondiale se compose de travailleurs et de paysans de 25 ans et moins. La jeunesse fait face aux même problèmes que les autres mouvements populaires: guerres, destructions environnementales, famine, maladies (surtout le SIDA), la discrimination selon le sexe, le racisme, l’homophobie, les assauts contre les droits dans les milieux de travail, sociaux et démocratiques, et ceux freinant l’accès à la culture et aux loisirs, etc. Il n’y a pas une classe distincte de jeunes. La majorité de la jeunesse fait partie de la classe ouvrière. Toutefois, les problèmes d’ensemble des mouvements populaires font plus qu’être reflétés dans les luttes de la jeunesse dépendamment de son âge. Ils sont davantage reflétés dans les défis spécifiques de cette génération qui va hériter de l’avenir qui se présente à eux.

21. L’impérialisme en action

22. Le problème majeur et nouveau depuis notre 24ème congrès central, en 2007, c’est la gestion de la crise économique mondiale par l’impérialisme. La crise économique n’a pas été l’unique développement qui ont suivi les attaques de l‘impérialisme; dont les intrusions, agressions et guerres sont soulignées ici.

23. Les tactiques habituelles de l’impérialisme ne se limitent pas aux guerres et aux occupations, mais s’illustrent par :

* le développement continu du réseau des bases militaires des USA autour du monde;
* les sanctions et les blocus, surtout à l’égard des pays socialistes et d’orientation socialiste;
* la déstabilisation et l’exacerbation de la question nationale dans les pays du tiers et du deuxième monde;
* les accords de commerce internationaux détruisant les standards environnementaux, de travail ainsi que d’autres normes étatiques.

On voit cela dans tous les coins du monde.

24. Europe :

* l’émergence de « révolutions » de couleur en Europe de l’Est;
* la séparation du Kosovo de la Yougoslavie;
* une campagne anticommuniste encore plus vicieuse;
* l’expansion de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN);
* l’expansion de l’Union européenne (EU);
* les accords de libre-échange basés sur les directives de Bolkestein et le processus de Bologne.

25. Un revers important dans la campagne anticommuniste fut le rejet du bannissement de la Jeunesse communiste Tchèque (KSM). Le rejet massif de la constitution de l’UE, et le mouvement gréviste en France et en Grèce, ont aussi démontré la résistance populaire. Cependant, l’appui des éléments de l’extrême droite et des fascistes dans les élections européennes en 2009 démontre la faiblesse des forces de gauche et populaires.

26. Le Moyen-Orient et l’Asie :

* l’appui à l’occupation permanente par Israël de la Palestine : le mur de l’Apartheid; l’intensification du siège de Gaza; une guerre génocidaire en 2009;
* l’occupation permanente de l’Irak;
* l’approfondissement de l’occupation de l’Afghanistan;
* la déstabilisation du Pakistan et de l’Iran;
* l’appui au massacre par gouvernement du Sri Lanka des Tamouls;
* le soutien financier aux émeutes ethniques en Chine;
* les provocations militaires dans la péninsule coréenne;

27. La défaite de l’oppression de l’impérialisme en Palestine terminerait une injustice barbare, et aurait des implications positives majeures pour les forces populaires et progressistes.

28. La résistance populaire comprend :

* l’isolement grandissant d’Israël et la solidarité avec le peuple palestinien;
* le soulèvement des étudiants iraniens conte le régime théocratique;
* le renversement de la monarchie au Népal et le renforcement de la présence des forces de gauche et communistes et leur leadership dans les affaires du pays;
* la résistance populaire aux Philippines;
* l’opposition forte et populaire contre la guerre en Irak, y inclus aux USA et le rejet croissant de la guerre en Afghanistan;
* la syndicalisation actuelle et courageuse à travers la région.

29. Afrique :

* l’expansion des bases des USA et de l’OTAN;
* l’appui des guerres et des coups d’État pour le contrôle des ressources naturelles (ex. Nigéria);
* la déstabilisation du Zimbabwe, du Soudan et de la Somalie;
* l’appui à l’occupation du Sahara occidental;
* le refus du support humanitaire de base contre le SIDA, la malaria, la malnutrition et la désertification.

30. nous saluons l’élection de 2009 de la direction de Zuma au Congrès national africain en Afrique du Sud et l’annonce du Festival mondial de la jeunesse avec une grande excitation et beaucoup d’enthousiasme!

31. Les Amériques :

* le ré-établissement de la flotte US des Caraïbes et de l’Amérique d u Sud;
* l’aide au gouvernement de Colombie avec ses offensives majeures contre les FARC-EP et l’établissement de nouvelles bases US;
* l’intensification de l’occupation en Haïti;
* la mise en œuvre du coup d’État au Honduras;
* les tentatives de déstabilisation en Équateur, en Bolivie et au Venezuela.

32. Aux États-Unis, l’élection du Président Obama a des aspects à la fois positifs et négatifs :

* la défaite de la direction de la droite extrême de George Bush;
* l’engagement des forces populaires progressistes;
* l’élection du premier président états-unien Afro-Américain;
* cependant l’extrême droite n’a pas été défaite;
* le programme d’Obama n’a jamais été progressiste, mais plutôt un changement tactique de l’impérialisme;
* les défis de base de la jeunesse et des forces populaires aux USA se poursuivent.

33. La résistance dans les Amériques inclut :

* la continuation de la résistance de la guérilla en Colombie;
* les manifestations de masse en Haïti et au Honduras;
* la consolidation des forces anti-impérialistes et prosocialistes à travers l’Amérique latine, surtout au Venezuela, en Bolivie, en Équateur, au Nicaragua, au Brésil et au El Salvador;
* le renforcement de l’Alliance Bolivarienne des Amériques (ALBA);
* la croissance des forces communistes supportant la tendance prosocialiste. Ceci est formidable!

34. Cuba, en Amérique latine, a marqué le tournant pour le socialisme. La détermination du Commandante Fidel Castro et la direction socialiste qu’il a suivi démontrent que le mandat pour la direction socialiste de ce pays vient du peuple. Nous exprimons notre solidarité toute spéciale au peuple cubain, à l’Union de la jeunesse communiste de Cuba, aux camarades Raul et Fidel et aux Cinq Héros Cubains emprisonnés injustement dans des prisons aux USA depuis plus e 10 ans alors qu’ils combattaient le terrorisme!

35. Le Comité Central encourage la réflexion dans la discussion au congrès. De notre point de vue, cela renforce notre thèse générale : soit que l’impérialisme,- et non pas les travailleurs, les paysans et les peuples et nations du monde- sont à blâmer. On le voit davantage avec la crise économique en cours.

36. La crise économique et la jeunesse

37. La crise économique s’enracine dans les crises du système capitaliste. Elle survient en même temps que la crise de problèmes environnementaux et la cirse alimentaire qui ont des origines distinctes mais apparentées.

38. Comme nous l’avons dit, alors que le néo-libéralisme a intensifié les contrecoups de la crise en cours, celle-ci n’est pas le résultat de la mise en place des politiques néolibérales telles que le libre échange, la dérèglementation, la privatisation, le chômage menaçant les travailleurs, etc.; mais bien plutôt, c’est la conséquence inévitable de la crise du système capitaliste lui-même. »

39. Comme l’ont déclaré, lors de leur 11ème rencontre internationale, les Partis communistes et ouvriers à Delhi en Inde : « Même si les crises sont inhérentes au système capitaliste, celui-ci ne s’écroule pas de lui-même. L’absence d’une contre-offensive menée par les communistes, engendre le danger de la montée des forces réactionnaires. »

40. La crise est mûre. Il y a une offensive majeure pour nous convaincre que nous vivons « une reprise sans emplois ». Il n’y a rien de tel. Le Congrès de février 2010 du Parti communiste du Canada a souligné plusieurs aspects eu égard à la crise économique. Voici ceux qui touchent la jeunesse :

41. Un appauvrissement croissant

42. À l’échelle internationale, les jeunes travailleurs ont connu un nouveau sommet du chômage.

* Il n’y a aucun autre groupe qui n’ait été touché aussi durement;
* La centrale syndicale étatsunienne AFL-CIO qualifie les jeunes travailleurs de « décennie perdue ».
* Pour les chômeurs du Tiers-Monde et du Sud, la jeunesse est majoritairement :

43. Les jeunes travailleurs [surtout ceux du ‘deuxième’ et du ‘tiers’ monde], premières victimes de la dérèglementation du marché du travail, produite par la mondialisation impérialiste avec des conséquences troublantes : des millions de jeunes travailleurs sont au chômage, sous-employés ou travaillant dans des conditions frôlant l’esclavagisme sans mesures de santé ou de sécurité sociale; ils n’ont pas de domicile fixe et sont persécutés comme migrants; sans compter le travail des enfants. Toute une génération de jeunes travailleurs sont dans un état de ruine matérielle et spirituelle, sans avenir. (Novembre 2009, Lima, Rencontre de Pérou de la Fédération syndicale mondiale).

44. Les capitalistes clament que la dette et les déficits employés pour régler la crise nécessitent des mesures antipopulaires et hostiles à la jeunesse, comme :

* l’accessibilité réduite et la privatisation de l’éducation, du transport, du logement, des soins dentaires et de l’aide à l’enfance;
* un faible taux de syndicalisation chez les jeunes, des accords discriminatoires contre les jeunes au chapitre du travail, des salaires plus bas;
* et une plus grande dette.

45. La consolidation de ce programme par l’impérialisme se reflète au niveau du budget de l’État et par les accords de commerce. Ceux-ci incluent :

* la jeunesse autochtone;
* les jeunes femmes;
* la jeunesse de l’Afrique sub-saharienne;
* la jeunesse des pays vivant des guerres impérialistes, des occupations et des blocus.

46. L’intense offensive idéologique pour (a) diviser la classe ouvrière, recourant aux boucs émissaires, au racisme à l’anticommunisme, etc. et (b) pour convaincre le peuple que nous sommes pleinement engagés dans la reprise.

47. Les efforts pour convaincre la jeunesse via les mass média et la culture que « la crise est terminée » se sont élargis pour inclure une campagne pour le cœur et l’esprit des jeunes, pour leur vision d’un avenir meilleur, etc. Les méthodes sont sophistiquées bien que le message de base soit parfois très crû, et présent dans tous les médias.

48. Les façons d’opposer les jeunes aux personnes âgées incluent :

* l’accessibilité facilitée au crédit pour la jeunesse, ce qui enracine une « fausse conscience » de la sécurité économique;
* les critiques anti-consommatrices (« la décroissance ») que des hordes avec l(???, chiens, SUVs, etc.) et leurs emplois polluants ont créé le chaos climatique;
* les syndicalistes, surtout les ouvriers industriels et les travailleurs du secteur public, doivent être blâmés parce que leurs salaires « élevés » (essentiellement une course « vers le bas »);
* les tentatives de trouver des boucs-émissaires (im)migrants (i.e. en Europe, en Amérique du Nord);
* la promotion de valeurs d’individualisme, de jalousie et de compétition.

49. On prolonge ce discours et ces tentatives de gagner l’esprit des jeunes jusque dans les classes d’école, de collège et des amphithéâtres universitaires.

50. L’aggravation des contradictions inter-impérialistes, sont précurseurs de la guerre; et révèlent le déclin relatif de la puissance économique des USA.

51. Les rivalités impérialistes s’affrontent dans les forums portant sur le protectionnisme commercial (i.e. Achetez américain) jusqu’aux accords sur les changements climatiques. Ces contradictions objectives au sein de l’impérialisme pourraient déboucher sur une guerre globale. En même temps, le pouvoir économique des États-Unis a été mis à mal et contesté, notamment par la Chine et l’Inde.

52. La riposte ouvrière et populaire contre la crise a été lente et sporadique en raison d’une faiblesse générale et d’une prudence particulière des travailleurs, des restrictions de l’État et même de la répression, de la désorientation idéologique et de la trahison des chefs opportunistes.

* la riposte unie de masse (comme pendant la Grande Dépression) ne s’est pas développée globalement;
* les manifestations de solidarité internationale inspirant t la jeunesse il y a 10 ans, avec le mouvement antimondialisation, ne se sont pas développées, mais elles se sont dissipées et dissoutes;
* malgré les prétentions énergiques des « nouvelles » politiques dites populaires par les anarchistes et les militants antimondialisation, les contradictions au sein du Forum mondial social ont connu l’échec avec la disparition du sentiment anticapitaliste.
* la jeunesse de l’Internationale socialiste [social démocrate] ne se présente pas comme un point de rassemblement pour une résistance de la jeunesse militante populaire et démocratique.

53. D’un autre côté, les efforts anti-impérialistes authentiques ont connu :

* l’afflux du soutien de la jeunesse pour les révolutions en Amérique latine – à la fois sur le continent et à l’échelle internationale;
* la résistance de la jeunesse au Honduras;
* le support international de la jeunesse pour les Cinq de Cuba;
* les grèves et actions de la jeunesse et des travailleurs grecs;
* la résistance des étudiants allemands, autrichiens et français;
* la critique acerbe de la jeunesse de l’ANC et de la Ligue de la jeunesse communiste de l’Afrique du Sud à l’égard du néo-libéralisme;
* le rejet de Bush et de la guerre en Irak par les jeunes États-uniens;
* la montée de l’appui des jeunes pour le Parti communiste japonais;
* la colère mondiale des jeunes à propos des changements climatiques comme lors des manifestations militantes à Copenhague.

54. Ces ripostes a priori en surface ont une dynamique forte et spontanée, mais elles sont en fait une partie de la lutte organisée. Souvent, elles sont reliées au travail spécifique des organisations de jeunesse.

55. L’organisation mondiale la plus déterminée de la résistance anti-impérialiste est la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD). La participation au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants sera une étape décisive. La YCL-LJC salue l’évènement avec la plus grande énergie et enthousiasme.

56. Mesures à prendre

1. Il est résolu que la YCL-LJC devra approfondir sa participation au mouvement de jeunesse international et des étudiants:

1. a. En aidant à construire une délégation forte et représentative de la jeunesse et des étudiants au 17ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants en Afrique du Sud, reflétant le mouvement de jeunesse pancanadien;

2. b. En développant les relations avec les autres organisations anti-impérialistes, socialistes et communistes de jeunesse et d’étudiants autour du monde;

1. 2. Pour ce qui concerne la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, l a YCL-LJC devrait :

1. a. maintenir son adhésion à la FMJD et travailler à la participation à d’autres évènements que celle-ci organise;

2. b. travailler à relier notre réseau international avec la FMJD;

3. c. élargir notre participation aux campagnes de financement de la FMJD ainsi que ses campagnes politiques;

4. d. poursuivre le dialogue avec la FMJD pour dégager des perspectives sur les questions internationales.

1. 3. La YCL-LJC devrait poursuivre son appartenance et évaluer sa participation au sein des organisations suivantes :

1. a. la Table de concertation et de solidarité Québec-Cuba;

2. b. la Canadian Network on Cuba (le Réseau canadien pour Cuba);

3. c. Le Congrès de la Paix du Canada (Canadian Peace Congress).

57. PARTIE 2

Les conditions et la position des jeunes travailleuses et travailleurs

58. La crise mondiale de l'économie capitaliste a ajouté un caractère spécial à la lutte des jeunes travailleuses et travailleurs. Le rapport politique de notre 24ème congrès centrale soulignait que:

Les conditions auxquelles font face les jeunes travailleuses et travailleurs s'aggravent d'année en année. Partout au pays, le taux d'accidents de travail pour les jeunes travailleuses et travailleurs atteint des records et les règles de sécurité sont amenuisées. Au même moment, le salaire réel pour les jeunes est au plus bas en 25 ans et le salaire minimum à travers le pays a ateint sont plus bas niveau en 30 ans. Ce sont des facteurs qui ont permis aux grandes entreprises de faire des profits sans précédent.

59. À bien des égards, cette situation a persité tout au long des année qui ont suivi ce congrès. Cependant, ce que notre rapport il ya trois ans n'aurait pas pu prévoir était l'imminence et la portée de la catastrophe économique que nous vivons aujourd'hui et les effets dévastateurs qu'elle a maintenant sur les jeunes travailleuses et travailleurs à travers le pays.


60. La crise économique

61. Les jeunes travailleurs ont été parmi les plus durement touchés par la crise. Le chômage des jeunes en 2009 a atteint un point record en 30 ans selon les chiffres officiels, qui sont généralement considérés comme conservateurs, au mieux, atteignant 16,3% de taux de chômage, et 19,2% pour les étudiantes et les étudiants qui cherchent un emploi d'été.

62. Ce n'est pas une surprise étant donné que les jeunes travailleuses et travailleurs continuent d'occuper pour la plupart des emplois mal payés, à temps partiel ou des emplois occasionnels dans le secteur des services. Ils sont souvent les premiers à être renvoyés lorsque des licenciements sont à l'ordre du jour. En outre, il leur est plus difficile de rivaliser dans un marché du travail toujours plus saturée de chômeuses et de chômeurs. Les jeunes syndiqués sont parfois soumis à une division discriminatoire des salaires et à d'autres concessions dans les conventions collectives.

63. Elles et ils sont confrontés à une baisse du salaire réel, à l'augmentation des coûts de l'éducation et à la difficulté d'accéder à l'assurance-emploi en raison de la nature d'une grande partie de leur travail à temps partiel ou occasionnel. Beaucoup de jeunes travailleuses et travailleurs se trouvent dans des conditions de pauvreté et d'exaspération desquels il n'existe qu'une seule voie pour sortir; le chemin de la militante, de la lutte de masse.


64. La riposte

65. En Colombie-Britannique et en Ontario, les jeunes travailleuses et travailleurs ont abandonné la lutte pour une augmentation du salaire minimum au cours des dernières années. La YCL a soutenu et participé à ces campagnes en dépit du fait que ces demandes étaient très basses (10 $). Cette politique était la bonne étant donné que l'alternative était de tourner le dos à une lutte cruciale qui a mobilisé les jeunes travailleuses et travailleurs et a gagné le soutien de la grande majorité de la société et d'ainsi nous retirer pour critiquer. En outre, cette campagne amenant la possibilité de batailles et de victoires importantes, se construirait avec l'augmentation de l'organisation et de la conscience de classe.

66. Une autre campagne qui a pris de l'empleur au court des dernières années a été la campagne pour des salaires permettant de vivre qui n'appelle pas à une augmentation du salaire minimum, mais à un salaire basé sur le coût de la vie. Il y a eu des succès à petite échelle en Colombie-Britannique et en Ontario. Une réévaluation de nos politiques entourant la question du salaire minimum au niveau provincial, l'idée d'un salaire minimum fédéral, et la campagne pour un salaire de subsistance sont peut-être nécessaire afin d'assurer que nos politiques et exigences restent à jour et appropriées.

67. Bien que ces campagnes ont été positifs, l'expérience des dernières années prouve la nécessité d'agir au-delà de campagnes menées principalement par des militants syndicaux et des luttes pour la syndicalisation. L'effort pour construire une organisation combattante pour les travailleuses et les travailleurs à bas salaires en Colombie-Britannique est l'un des développements les plus significatifs ressortant du mouvement des jeunes ouvrières et ouvriers au Canada au cours des dernières années. D'autres efforts notables ont été faits dans ce sens comme le travail pour construire une organisation de travailleuses et de travailleurs sans emploi à Hamilton. À une époque où la masse des syndiqués s'erode et que la désindustrialisation avance, l'organisation des non organisés est une tâche qui ne peut être ignoré que par un mouvement suicidaire.

68. Parmi les non syndiqués il ne faut pas oublier les travailleuses et les travailleurs migrants et les travailleuses et les travailleurs saisonniers étrangers. À travaers le Programme des travailleurs étrangers temporaires, du programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) et du Programme des aides familiaux résidants, des travailleuses et des travailleurs en provenance du tiers monde sont amenés au Canada afin de travailler comme ouvrière eou ouvrier, travailleuse ou travailleur agricole, gouvernante, aide familiale, ect. Ces programmes sont fondamentalement racistes et exploiteurs. La YCL-LJC doit continuer avec ce slogan : «assez bon pour travailler, assez bon pour rester». Les capitalistes au Canada ne font pas seulement que maltraiter et exploiter les travailleuses et les travailleurs étrangers temporaires, ils cherchent à les utiliser contre les travailleuses et les travailleurs canadiens en s'assurant qu'il y ait toujours un certain nombre de chômeuses et de chômeurs pour les utiliser comme menace contre les travailleuses et les travailleurs qui luttent pour leurs droits. Le sort des travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires affecte toute la classe ouvrière. Les travailleuses et les travailleurs agricoles dans le programme PTAS se sont, contre toute attente, organisé avec succès dans certaines fermes. Mais dans le sud de l'Ontario elles et ils font face aux expulsions et aux déportations, bien qu'eux et elle, avec leurs supporteurs dont des membres de la YCL-LJC, se battent ardemment.

69. Le Mouvement syndical et les jeunes

70. La multiplication des comités de jeunes travailleuses et travailleurs dans certains syndicats, dans les conseils régionaux, dans les fédérations syndicales provinciales, et au Congrès canadien du travail (CCT) est un développement positif. Toutefois, certains comités sont purement formelle et souffrent d'un manque d'action. Les politiques de certains syndicats concernant les employé-e-s occasionnel-le-s et les politiques d'exclusion des employé-e-s en formation sont très préoccupantes car elles affaiblissent la voix des jeunes dans le mouvement ouvrier et nuisent à l'unité syndicale. Les convention collectif ayant des ententes à deux niveaux, soit celles dans lesquelles les travailleuses et les travailleurs déjà présent lors de la négociation voient leur salaire et leurs avantages sociaux protégées alors que les nouveaux employé-e-s se voient imposer un contrat de travail avec des conditions inférieurs, touchent aussi les jeunes travailleuses et travailleurs et peut endommager l'unité entre les travailleuse et les travailleurs plus âgés et les plus jeunes.

71. Malgré ces écueils, l'importance de la croissance continue des comités de jeunes travailleuses et travailleurs est indéniable. Ce devrait être la tâche de tous les communistes, de la gauche, des jeune progressistes dans les syndicats et de tous les jeunes travailleuses et travailleurs qui veulent construire un mouvement basé sur l'action, d'établir et de construire des comités de jeunes travailleuses et travailleurs là où elles et ils le peuvent et d'œuvrer à les rendre actifs, dynamiques, diversifiés et axés sur l'action. Au niveau local, les structures des comités de jeunes dans les syndicats devraient être établit afin d'inclure lorsque c'est possible les jeunes travailleuses et les travailleurs non-organisés.

72. Les conseils régionaux jouent un rôle important. Ce sont eux qui réussissent a regrouper les composante du mouvement ouvrier dans une communauté donnée afin d'agir collectivement. De nombreux conseils régionaux ont été durement touchés ces dernières années par de nouvelles limites sur le financement par le Conseil du travail du Canada (CTC), par la désaffiliation de certains syndicats, et par l'idée propagé par la droite affirmant que ces conseils sont devenus obsolètes et doivent être éliminés ou «réformé». Toutes les réformes qui visent à réduire ou à éliminer les conseils ou leur capacité à agir au niveau local doivent être combattues. Les conseils du travail doivent être orienté vers l'action et servir à unir le mouvement ouvrier et les différentes forces de la classe ouvrière dans leur communauté.

73. Les cocus d'action sont un autre aspect important du mouvement syndical aujourd'hui. Ces cocus rassemblent les membres qui veulent construire un mouvement syndicaliste de combat, un mouvement basé sur l'action. Ce sont généralement les segments les plus progressiste des syndicats et ayant le plus une conscience de classe. Ils ont une base élargie, et sont des regroupements non-sectaire qui s'active dans les congrès où ils peuvent se battre pour l'adoption de programmes militants et combattre la droite. La jeunesses communistes dans le mouvement syndical doit chercher à établir ou à appuyer les cocus d'action.

74. Les jeunes travailleuses et travailleurs sont souvent très visibles dans les franges les plus combatives du mouvement syndical lors des action, des congrès et dans les comités. Il convient de noter qu'il y a eu une nette augmentation du niveau de conscience de classe dans le mouvement syndical au cours des deux dernières années. Un des échecs du système capitaliste, amplifié par la crise économique actuelle, est d'ouvrir les yeux des travailleuses et des travailleurs de plus en plus à la nécessité de faire des changements significatifs. Dans certains cas, il ouvre les yeux sur la nécessité d'un changement révolutionnaire.

75. La conscience de classe et la conscience révolutionnaire

76. Bien que le niveau de conscience révolutionnaire soit encore faible, il augmente avec la conscience de classe des masses sans laquelle il n'y aurait pas de pensé révolutionnaire. Nous devons rester conscients du fait que les jeunes travailleurs sont l'avenir du mouvement syndical et peut à la fois jouer un rôle important dans la lutte des classes actuel et dans la construction des bases d'un futur mouvement syndical fort.

77. La social-démocratie continue à être la force idéologique dominante dans le mouvement syndical canadien. Le caractère politique de la social-démocratie se déplace clairement et ouvertement à droite à travers le Canada. Le Nouveau Parti démocratique, qui est toujours considéré par la plupart des gens comme un parti politique du mouvement ouvrier, a largement ouvert ses bras pour embrasser les gens d'affaires, petits et grands. Au même moment, il fait des efforts conscients pour se défaire de son association avec le mouvement syndical, tout en prévoyant recevoir le plein appui de la majorité des syndicats.

78. En même temps, il y a des divisions dans les rangs de la social-démocratie. La croissance de la conscience de classe et d militantisme au sein du mouvement syndical crée une gauche de plus en plus grande au sein de la social-démocratie qui n'a pas développé une conscience révolutionnaire, mais qui voit la nécessité d'une lutte sérieuse et qui peut même avoir identifié le capitalisme comme le problème. Ces sont des alliés potentiels.

79. Le rôle de la YCL-LJC

80. L'objectif de la YCL-LJC doit être de construire un mouvement syndical fort, uni et militant de jeunes travailleuse et travailleurs et doit construire dans ce processus la YCL-LJC. Concrètement, cela signifie:

* Travaille à l'établissement de comités de jeunes travailleuse et travailleurs à tous les niveaux, avec une attention particulière aux conseils régionaux;
* La promotion d'organisation de travailleuses et travailleurs non syndiqués dans les syndicats et de d'autres formes d'organisations de classe comme les organisations de travailleuses et travailleurs à bas salaires ou les organisations de chômeurs, de préférence lié au mouvement syndical, si possible;
* Apporter notre perspective révolutionnaire dans notre travail quotidien au sein du mouvement syndical et et pousser dans la direction de la lutte des classes, pas de conciliation et de collaboration.

81. La lutte des classes est notre cadre de référence; nous devons viser à rendre ce cadre de référence celui du mouvement ouvrier et celui de l'ensemble de la classe ouvrière. Nous devons nous engager dans la lutte idéologique permanente, la bataille des idées, entre celles et ceux qui cherchent à préserver le système capitaliste et celles et ceux qui cherchent à le détruire. Notre politique doit être celle d'un travail communiste ouvert dans le mouvement syndical, comme dans tous les mouvements de masse bien que des exceptions à cette tactique peuvent parfois être nécessaire. La YCL devraient s'efforcer d'éduquer ses membres et alliés sur les contradictions qui existent au sein du mouvement ouvrié organisé de manière à dépasser les préjugés sur la nature du syndicalisme, dont la plupart sont causés par la rencontre des jeunes avec le syndicalisme d'affaires, la collaboration de classe, le corporatisme et d'autres conceptes soutenus par la droite.

82. Enfin, nous devons réaffirmer que la classe ouvrière est la seule classe révolutionnaire cohérente dans cette époque historique. C'est la contradiction principale de notre société - entre la production sociale de l'appropriation privée de cette richesse - qui ultimement maturera vers la chute de la société capitaliste. La classe ouvrière, et en particulier son segment organisé le mouvement syndical, est la seule classe qui a le pouvoir ultime de mettre un terme à l'économie capitaliste et de s'emparer du pouvoir d'Etat.

83. Il faut le dire franchement, ce n'est pas le moment pour des arguments du genre "le socialisme n'est à l'ordre du jour." Notre objectif à long terme d'une société socialiste doit rester ancré dans notre esprit tout au long de notre travail dans les mouvements de masse. C'est un objectif qui ne doit pas être cacher. Si nous ne mettons pas le socialisme sur la table, comment peut-on s'attendre à ce qu'il arrive ?

84. Mesures à prendre:

85. Les éléments suivants doivent être considérés comme des directives souples compte tenu des conditions différentes des mouvements de jeunes travailleuse et travailleurs à travers le Canada.

1. 1. La YCL-LJC devraient soutenir les campagnes et le travail du mouvement syndical, y compris:

1. a. Faire la connexion des jeunes travailleuses et travailleurs non syndiqués et des étudiantes et des étudiants avec les luttes des travailleuses et des travailleurs organisés par le soutien entre autre des grèves et des ligne de piquetage;
2. b. Soutenir les campagnes locales et provinciales pour le salaire minimum (ainsi que celle sur l'équité salariale, les garderies, l'assurance-emploi fixe, etc);
3. C. Aider à la syndicalisation;
4. d. Soutenir les campagnes du Front commun du Québec;
5. e. Soutenir les organisations de classe, comme celle des bas salariers ou les organisations de travailleuses er travailleurs sans emploi;

1. 2. Lorsque les membres sont engagé dans les syndicats, elles et ils devraient:

1. a. S'inscrire et créer des comités de jeunes travailleuses et travailleurs;
2. b. Travailer à participer en tant que délégués à des réunions de travail;
3. C. Participer à l'unité de centre-gauche ou à la formation de «caucus d'action»

1. 3. La YCL-LJC devrait maintenir une perspective indépendante sur les questions des jeunes travailleurs, qui s'exprimée par:

1. a. la diffusion de dépliants de la YCL-LJC, de déclarations, etc;
2. b. Exploration de l'organisation de conférences de jeunes travailleuses et travailleurs dans d'autres centres à travers le pays

86. PARTIE 3:

Paix, solidarité et luttes anti-impérialistes

87. Bien que nous notons à juste titre que «les jeunes constituent souvent les membres les plus énergiques du mouvement anti-guerre et des mouvements de solidarité internationale», notre 24e congrès n'a pas abordé la question du militarisme croissant au Canada. Nous sommes dans une ère ou la menace des armes nucléaires persiste et aussi longtemps que ces armes existeront, l'industrie militaire et ce qui s'y rattache envisageront leur utilisation.


88. Résistance contre l'impérialisme et souveraineté canadienne

89. La questions de la paix est directement liées aux luttes des jeunes travailleuses et travailleurs et aux étudiantes et étudiants. Elles et ils doivent également travailler contre la guerre et le militarisme. Le mouvement pour la paix est une large formation regroupant plusieurs classe. En plus de la classe ouvrière, des étudiantes et des étudiants et syndicalistes, cette luttes réuni aussi des organisations religieuses comme le Mouvement étudiants chrétien et la jeunesse musulmane, ainsi que certains groupes libéraux opposés à la guerre.

90. Ce serait une erreur fatale que de rejeter ces forces en disant, par exemple, qu'elles sont de « la gauche du statu quo». Nous rejetons également l'idée que le slogan de la paix soit faible. Contre l'impérialisme son armada militaire et sa gigantesque accumulation d '«armes de destruction massive», contre ses agressions, ses blocus, ses sanctions, ses occupations, ses bombardements et ses massacres de civils - la paix est la principale réponse.

91. Nous sommes en solidarité avec la grande majorité des mouvements anti-impérialistes, mais ce n'est pas automatiquement le cas avec toutes les forces qui luttent objectivement contre l'impérialisme. En même temps à travers la lutte pour la souveraineté, des développement progressifs ont cour au sein des forces de résistance, et l'impérialisme n'a pas besoin pour critiquer ses ennemis.

92. La YCL-LJC doit également s'engager davantage dans le débat plus complexe de la souveraineté démocratique. Tout en exprimant notre solidarité en défense de la souveraineté des peuples de l'Afghanistan, de la Palestine, de Cuba, d'Haïti, de Corée, etc, nous ne pouvons pas occulter la relation entre le Canada et les États-Unis. Le Canada n'est pas une colonie ou un vassal des Etats-Unis, C'est une puissance impérialiste complète, mais simultanément, les États-Unis domine l'économie canadienne, sa vie politique et sa culture. Ce n'est pas un ou l'autre, c'est les deux à la fois.

93. La résistance aux interventions des États-Unis dans la société canadienne n'est pas une distraction. Bien que reconnaissant leurs lacunes, il est tout naturel que la YCL-LJC travaille avec les groupes qui défendent la souveraineté canadienne (Contre le libre-échange et l'intégration profonde avec les États-Unis, pour une culture populaire démocratique et pour une politique étrangère indépendante basée sur la paix et le désarmement).

94. Ce n'est pas en contradiction avec l'internationalisme. Pour nous, la souveraineté du Canada signifie la souveraineté des peuples du Canada – dont la grande majorité est formé de travailleuses et de travailleurs et de leurs alliés - et le droit fondamental pour la population canadienne de pouvoir déterminer son propre avenir de manière démocratique. La souveraineté est directement liée aux droits des nations et des peuples à l'autodétermination.

95. Ce n'est pas un droit réservée aux nations opprimées, ou à celles qui ses sont déjà lancé sur une voie révolutionnaire. La reconnaissance des droits nationaux des peuples autochtones, le Québec et les Acadiens, ne nie pas les droits souverains des gens du Canada dans son ensemble de résister à l'assaut de l'impérialisme américain et du capital financier international.

96. Le militarisme au Canada

97. Le militarisme se réfère ici à trois développements associés ensemble:

* La restructuration et l'intégration des Forces canadiennes à l'armée américaine;
* Une augmentation massive des dépenses militaires au Canada;
* Le FC passant d'agent pour le «maintient» de la paix pro-américain à la lutte contre l'insurrection.

98.La politique étrangère des conservateurs de Stephen Harper est totalement copié sur celle de l'ère Bush à Washington. Dans les éléments les plus marqués il y a le soutien inconditionnel à Israël et au gouvernement fasciste de Colombie. La politique du Canada envers Cuba est peut-être la seule exception.

99. L'intégration profonde de l'armée canadienne à l'armée américaine inclue:

* La création de «Commandement Canada» dans le même style que son homologue américain;
* L'armée américaine dirigeant des soldats canadiens en son sein en tant qu'entités individuelles ou en tant qu'experts militaires;
* La formation d'officiers canadiens à l'école des Amériques;
* Le gouvernement du Canada permet maintenant aux troupes américaines d'opérer partout sur le sol canadien, au-delà des bases américaines.

100. En 2002, l'ambassadeur américain au Canada a déclaré que son objectif principal était d'augmenter les dépenses militaires canadiennes. Après une baisse de courte durée dans le début des années 1990, les dépenses militaires du Canada ont maintenant dépassé les reccords de la guerre froides:

* Le Canada est actuellement au 7e rang des dépenses militaires les plus élevé parmi les 26 pays de l'OTAN ;
* Les dépenses militaires étaient de 12,3 milliards de dollars en 2001;
* Les dépenses militaires canadienne s'évaluaient à 19 milliards de dollars 2009, et le gouvernement planifie les augmenter à 30 milliards de dollars d'ici 2027;
* Les coûts de la guerre en Afghanistan sont estimé à 28,3 milliards de dollars (à supposer que la participation du Canada se termine en 2011);
* Malgré la crise économique, les conservateurs affirment que les dépenses militaires sont intouchables.

101. Des opération canadienne de maintien de la paix se sont produites même pendant la guerre froide. Le Canada systématiquement prit parti pour les États-Unis contre l'Union soviétique et les pays socialistes. Depuis la fin du bloc socialiste, le nombre de casques bleus canadiens peut maintenant se tenir sur un bus Greyhound! Les forces canadienne ont déclaré que leur nouvelle priorité était les insurrections comme celle en Afghanistan. Cela signifie que la priorité pour l'armée canadienne ce sont les guerres où l'ennemi principal est la population elle même – à savoir, l'Opération Charging Bison qui a eu lieu au centre-ville de Winnipeg en 2007 qui visait à former les soldat à combattre une insurrection urbaine.

102. Recrutement militaire

103. La guerre a créé de fortes pressions sur l'armée canadienne. De nombreux soldats- 15 à 25% de l'armée - en rotation en Afghanistan sont maintenant des réservistes. Les Forces canadiennes recrutent en ce moment des milliers de jeunes. L'opération Connexion est un plan de recrutement agressif, comme mentionné à notre dernier congrès. Ce plan vise les élèves des écoles primaire, secondaire et du postsecondaires.

104. Près de 8000 jeunes ont été recrutés l'an dernier dont 60% ont moins de 24 ans. Ce plan de recrutement cible spécialement les pauvres et la jeunesse ouvrière, les jeunes autochtones et les jeunes dans les maritimes où le chômage est élevé. Les gens de Terre-Neuve, qui représentent deux pour cent de la population canadienne, représentaient environ 25% de toutes les troupes en Afghanistan.

105. Le recrutement militaire dans les école est un véhicule idéologique pro-guerre et pro-impérialisme. Les tactiques de recrutement incluent:

* La présence de l'armée lors de manifestations sportives et culturelles et lors de spectacles aériens;
* De la publicité massive dans les toilettes des écoles faisant la promotion de l'enseignement gratuit via l'armée;
* La présence de camionnettes spéciales de recrutement près des écoles secondaires;
* La collaboration de conseillers pédagogique dans les l'école;
* Des visites spéciales directement dans les classes par des militaires armés;
* Des programmes payé d'éducation secondaire coopérative (Une substitution au cours régulier secondaire où l'étudiante ou l'étudiant travail dans une entreprise sans être payé et reçoit des crédits pour obtenir son diplôme)
* La présence de l'armée à des foires pour l'emploi sur les campus.

106. Une vaste campagne dans les médias bourgeois soutient la guerre en Afghanistan. Cette campagne raciste décrit les «ennemi» comme de la «vermine», tandis que les plus de 138 canadiennes et canadiens morts (plus quelques civils) sont pleuré comme des héros. Pourtant la critique des familles à propos de l'armée et de son rôle a été réduit au silence.

107. L'opposition

108. Le peuple afghan comme les canadiens ont rejeté l'occupation, en particulier les jeunes. La guerre en Afghanistan est un désastre depuis le début, ce qui provoque:

* Un pic dans les taux de mortalité infantile;
* Des dizaines de milliers de morts afghans; des bombes sont tombés sur des mariages, sur des marchés, sur des hôpitaux, etc.;
* La production de l'opium et du pavot en expansion;
* Les femmes toujours opprimés et leurs droits non respectés

109. La résistance des jeunes et des étudiantes et des étudiants s'est traduite en conférences, en rassemblements de masse, en camp de formation et en actions diverses contre le recrutement militaire (généralement sous la bannière d'Opération Objection). L'opposition à la guerre est sporadique mais vive dans tout le Canada anglophone et est bien organisée au Québec où l'armée est également considéré d'une certaine façon comme l'armée de l'occupant.

110. Bien que les protestations contre la guerre en Afghanistan étaient massives au moment de notre 24e congrès, depuis lors, elles ont diminué de taille. Au Québec, il y a moins de participation de la part du mouvement syndical et les organisatrices et les organisateurs sont passé de la mobilisations pour des manifestation et autres actions de masse à des conférences éducatives. Ces problèmes méritent une analyse détaillé.

111. D'autres campagnes

112. La lutte contre la guerre en Afghanistan n'est pas la seule campagne anti-impérialiste. Partout au Canada, y compris au Québec, les jeunes et les étudiantes et les étudiants se battent pour:

* La solidarité avec la Palestine;
* Pour libérer Omar Khadr de la base états-uniennes de Guantanamo Bay;
* Pour la défense des peuples tamouls au Sri Lanka;
* Contre la trangression des droits de l'homme en Colombie,
* Et bien d'autres causes.

113. Notamment déconnecté avec ces luttes, la campagne pour la libération du Tibet, un mouvement qui a mis en évidence ses liens avec l'impérialisme. Ici, nous examinons deux luttes spécifiques.

114. Omar Khadr, un citoyen canadien, était un jeune homme âgé de 15 ans seulement quand il fut capturé en 2002 par les forces américaines après une bataille dans le village de Ayub Kheyl en Afghanistan. Il est détenu à Guantanamo Bay et accusé de lutter avec les talibans contre les forces américaines. Malgré son statut de mineur, de faibles preuves contre lui, les allégations d'abus et de torture à Guantanamo, et de sa citoyenneté canadienne, le gouvernement Harper refuse toujours de rapatrier Omar Khadr pour qu'il retrouve sa famille au Canada. La YCL soutient la campagne pour ramener Omar immédiatement, et non pour qu'il soit juger au Canada, mais pour qu'il soit réhabiliter dans la société.

115. Les campagnes menées par le mouvement étudiant, avec le soutien de certains syndicats, a été un facteur important dans l'évolution de l'opinion publique contre l'État sioniste israélien occupant la Palestine. Les conservateurs de Stephen Harper, en collaboration avec les administratrices et les administrateurs des universités, ont fait obstacle aux étudiantes et aux étudiants travaillant sur des campagnes de solidarité avec la Palestine. Par exemple, dans plusieurs université en Ontario, des étudiantes et des étudiants ont subi de lourdes amendes et de lourdes conséquences pour avoir organiser des manifestations, l'affiches d'événement pro-Palestine fut interdit et des tentatives ont été faites pour interdire l'utilisation sur ces campus de l'expression apartheid israélien, intense et la critique du public dans les médias.

116. Le Comité central invite les gens à élaborer cette dernière section.

117. Mesures à prendre

1. 1. Que la YCL-LJC continuer à participer dans la campagne Troupes hors d'Afghanistan maintenant! et continu de soutenir les efforts du Collectif Échec à la guerre et de l'Alliance canadienne pour la paix;

1. 2. Que la YCL-LJC relance les conférences téléphoniques pour la paix et pour la coordination des militantes et militants de la Ligue actif dans le mouvement pour la paix, et que celle-ci se concentre sur:

1.2.a. Opération Objection et le recrutement militaire;
1.2.b. La campagne Troupes hors d'Afghanistan maintenant!;
1.2.c. D'autres efforts pertinents pour la solidarité anti-impérialiste;

1. 3. Que la YCL-LJC poursuive et approfondisse son travail avec les campagnes locales de solidarité avec la Palestine, incluant la semaine contre l'apartheid israélien ;

118. Partie 4 : Les luttes des étudiantes et des étudiants de niveau secondaire et postsecondaire

119. La contradiction fondamentale dans la lutte pour un accès réel à l’éducation se fonde sur le fait que : les entreprises veulent une force de travail formée, mais elles ne veulent pas payer pour cela par le biais de leurs taxes, forçant ainsi le peuple à payer pour son éducation par leurs salaires, leurs épargnes et surtout par l’endettement. Les travailleuses et les travailleurs veulent une éducation accessible et émancipatrice.

120. Cette perspective de classe est souvent voilée. La lutte pour l’accès est présentée comme un simple combat universel contre le gouvernement. Les idées démocratiques, épousant les droits sociaux dans le mouvement étudiant, évitent les perspectives de classe et représentent faussement l’État comme neutre. Mais, les décisions étatiques sont généralement en ligne avec celles des banques et des entreprises. Le plus grand nombre de jeunes exclus et rejeté de l’éducation postsecondaire sont souvent des jeunes de la majorité ouvrière.

121. Le mouvement étudiant est vital dans la riposte générale. Il constitue la partie la plus organisée du mouvement de la jeunesse. Les étudiantes et les étudiants sont concentrés sur les campus. L’éducation leur fournit aussi les outils pour la lutte. Toutefois, le mouvement étudiant conserve aussi dans sa direction des éléments hostiles à la classe ouvrière avec les valeurs qui en découlent. Les étudiantes et les étudiants ont donc des attitudes contradictoires et dynamiques.

122. Le programme des entreprises pour le milieu scolaire

123. Depuis la dernière génération, la campagne débridée des entreprises pour les profits a conduit à :

* la restructuration du système fiscal et des relations fédérale-provinciales, réduisant le financement de l’éducation postsecondaire;

* « l’absorption » du secteur public comme nouvelle source de profits par la privatisation.

124. En Colombie-Britannique, par exemple, les étudiantes et les étudiants défraient davantage pour leurs études en 2010 que les entreprises paient en taxes provinciales. C’est de la restructuration pour les seuls riches, pour une éducation de style états-unien.

125. Il y a 30 ans, les frais étaient négligeables ou même nuls! Qu’est-ce qui s’est passé?

* Le rôle du gouvernement fédéral dans le financement s’est traduit par la réduction des transferts de paiement, et il n’est plus nécessaire pour les provinces d’allouer cet argent à l’éducation secondaire et postsecondaire;

* Les frais de scolarité sont devenus une obligation pour l’utilisateur des services, alors qu’ils devraient être gratuits;

* Au printemps 2010, la dette étudiante atteindra $ 13, 500, 000,000;

* Il y a eu des augmentations massives des frais accessoires illégaux (comme « l’accès à la bibliothèque »);

* Les Conseils de direction ont adopté une ligne de plus en plus en faveur des entreprises, en faveur de la privatisation et contre les étudiantes et les étudiants;

* Une petite armée d’étudiantes et d'étudiants travaillent sur ou autour du campus pour les entreprises, et font en fait du travail gratuit.

126. Au Québec, les frais de scolarité sont très bas. Mais le programme de prêts réduit considérablement l’accessibilité. Actuellement, les frais sont les plus élevés en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Ils sont gelés à Terre-Neuve.

127. Dans les écoles secondaires, il y a eu des cas similaires de sous-financement et de coupures. En Ontario par exemple, les écoles ont perdu plusieurs milliards de dollars, depuis le milieu des années 1990, en raison de la faillite du programme de financement provincial. Toutes les écoles ont dû faire face à une vague de coupures : personnel de soutien, enseignantes et enseignants, fournitures, entretien et construction de nouveaux bâtiments. Le salaire des enseignantes et des enseignants a été gelé (i.e. 2008 en Alberta) et les conventions collectives déchirées. En Nouvelle-Écosse et ailleurs, les Partenariats privé-public (PPP) dans la construction d’édifice sont surévalués.

128. La privatisation n’est pas seulement une attaque contre les services – coûtant plus et offrant moins parce que les profits doivent être au rendez-vous - mais une attaque contre les travailleuses et les travailleurs. La privatisation attaque les conventions collectives des syndiqué-e-s et détruit leurs syndicats (i.e. la privatisation des services alimentaires sur les campus). Cela renforce la nécessité de l’unité des étudiantes et des étudiants avec les enseignantes et les enseignants et des étudiantes et des étudiants avec les travailleuses et les travailleurs.

129. La résistance au niveau secondaire et postsecondaire

130. Les attaques contre l’éducation ont été repoussées par une résistance acharnée depuis notre dernier congrès. Dans les écoles secondaires, le plus gros de la résistance s’est fait par le biais des enseignantes et des enseignants. Les directions d’école se sont aussi opposées aux coupures de budget et sont placées sous tutelle par les gouvernements provinciaux. La YCL-LJC appuie l’autonomie des commissions scolaires, la démocratie locale et la participation de la jeunesse aux élections des commissions scolaires sur un programme en faveur des enseignantes et des enseignants et des étudiantes et des étudiants.

131. Au Canada anglais, la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants (CFS) a organisé à travers le Canada une journée d’actions au printemps 2007, mais n’en a pas appelée d’autres depuis. Dans certaines écoles, les étudiantes et les étudiants sont sortis de leurs classes, se sont joints en solidarité aux étudiantes et aux étudiants des universités. Il y a encore à dire sur la situation dans les écoles de métiers de la part de la YCL-LJC.

132. Au Québec, après une grève spectaculaire en 2005, une tentative en 2007 de grève générale étudiante s’est soldée par un échec. Nous en parlerons plus loin.

133. Les actions des fédérations provinciales de la CFS ont été organisées en Ontario et au Manitoba à l’automne en 2008 et en 2009 sous le nouveau et positif slogan « À bas les frais ». Les étudiants du Manitoba ont occupé l’Assemblée législative. Même s’il n’y a pas eu de mobilisation de masse en Colombie-Britannique et ailleurs, ces actions « À bas les frais » sont très significatives. Ils démontrent visiblement la force des étudiantes et des étudiants. Les manifestations doivent être davantage appuyées par la jeunesse et les mouvements populaires, incluant les travailleuses et les travailleurs. Ainsi, cela contribuera à dépasser le lobbying étudiant.

134. Parmi les autres moyens et lieu potentiels de résistance étudiante, il y a :

* Les Groupes de recherche sur l’Intérêt public (PIRGS), souvent la source d’actions inégales et décentralisées, mais aussi un endroit où on retrouve souvent des étudiantes et des étudiants anticapitalistes;

* Les étudiantes et les étudiants « internationaux », les étudiantes et étudiants à plein partiel et les étudiantes et étudiants qui fond un retour aux études;

* Les comités d’étudiantes et d'étudiants fondés sur la nationalité et la défense des minorités ethniques;

* Les comités d’étudiantes et d'étudiants concernés par l’environnement et la justice sociale comme le Mouvement étudiant chrétien;

* Les professeur-e-s d’université (trop souvent absents des manifestations) et l’Association canadienne des professeurs d’Université (CAUT);

* Les chargé-e-s de cours dont les actions ont été dynamiques surtout à l’Université de York.

135. Une plus grande participation des étudiantes et des étudiants dans les affaires de l’université est nécessaire contre la prise de contrôle des corporations sur l’éducation. Les travailleuses et les travailleurs, les étudiants, les administratrices et les administrateurs et l’État ont un rôle à jouer. Pas les corporations!

136. Les attaques des conservateurs de Harper

137. Sur certains campus, les administratrice et les administrateurs d’Université n’y sont pas allés de main morte avec les manifestantes et les manifestants. Cela a entraîné une vague de solidarité à l'égard des étudiantes et des étudiants qui manifestaient :

* En Colombie-Britannique, UBC – des étudiantes et des étudiants protestant contre la privatisation et la destruction de l’environnement du campus ont été arrêtés- un comité d’appui s’est développé;

* En Alberta, U of A – la protestation étudiante a bloqué la volonté de l’administration d’abolir le comité des représentantes et des représentants élus pour les résidences étudiantes après que ceux-ci aient signé une pétition contre la hausse des frais;

* En Ontario, U of T - l’administration a délibérément fait arrêter 14 militantes et militants sur le campus sous le prétexte de l’occupation du bureau du Président un semaine auparavant, la campagne étudiante qui a suivi a forcée l'arrêt des poursuites et les conditions de remise en liberté;

* Au Québec, UQAM - les manifestations étudiantes (i.e. manifs, affichage) ont été interdites dans le voisinage de tous les campus.

* Au Québec, cegep du Vieux Montréal – il y a eu plus de 100 arrestations lors d’une occupation étudiante, bien que le campus soit réputé depuis longtemps pour sa tolérance à l’égard des manifestations; à travers le Québec, le mouvement étudiant a connu une tolérance réduite envers le militantisme sur les campus.

138. Les organisations de jeunesse du parti conservateur ont aussi augmenté leurs activités d’un cran contre les organisations étudiantes progressistes et de gauche. Depuis quelques temps, les conservateurs ont collecté secrètement des fonds pour financer la course à la direction des associations étudiantes. Au printemps 2009, la jeunesse conservatrice a organisé sur les campus à travers le Canada des sessions de travail à propos :

* de la construction d’associations « larges », travaillant avec les organisations sionistes et anti-avortement sur les campus;

* en attaquant les Groupes de recherche en intérêts publics;

* de la désaffiliation de la Fédération canadienne des étudiants et des étudiantes;

* de façon étonnante, l’organisation d’ateliers sur l’occupation de bureaux de membres du parlement;

* depuis, au moins un député a été pris à intervenir directement dans les élections de l’administration (le député Peter Kent et la Fédération des étudiants de York);

* la jeunesse conservatrice a fait campagne régulièrement contre un Groupe de recherche (PIRGS)- à Guelph et Halifax;

* les conservateurs sont impliqués dans la campagne de désaffiliation de 13 associations de la CFS.

139. La question de la désaffiliation a mené sur l’avant-scène le problème de l’unité étudiante à travers le Canada.

140. L’unité étudiante au Canada anglais

141. La question de la lutte pour l’unité étudiante ne s’aborde pas de la même façon sur les différents campus. Les problèmes politiques ont parfois été réglés par des solutions administratives. Même si le congrès de la CFS a formulé de nouvelles règles sur la désaffiliation, les campagnes contre la CFS se poursuivent et les ennemis de droite contre l’unité étudiante n’ont pas disparu.

142. Il y a aussi des organisations étudiantes de droite qui peuvent « remplir le vacuum » de la CFS – telle que l’Alliance des Associations étudiantes canadiennes (CASA), historiquement une émanation du gouvernement fédéral pour diviser le mouvement étudiant. Les tacticiens des partis libéral et conservateur, prisonniers politiques des grandes entreprises et contents de l’être, considèrent CASA moins utile aujourd’hui. Alors, ils ont mis quelque chose de neuf en branle.

143. Les désaffiliations de campus après-coup ne se font plus dans des campagnes politiques. L’Université Simon Fraser, a servi de test pour cela en 2008. Les étudiantes et les étudiants de droite ont travaillé avec certains critiques gauchistes de la CFS pour se désaffilier dans le contexte d’une administration erronnée par l’association étudiante.

144. Les organisations populaires comme la CFS ont des problèmes internes. Il y a une lutte pour la démocratie et le militantisme. Arguer que la gauche devrait provoquer « quelques » désaffiliations pour « brasser la cage de la CFS » est opportuniste. Affirmer que la CFS ne peut être améliorée fait aussi le jeu de la droite.

145. La contre-offensive passe par la lutte dans des fronts larges et unis. La CFS doit être dirigée démocratiquement par les étudiantes et les étudiants; ceux-ci doivent démontrer leur pouvoir dans l’organisation et diriger la lutte étudiante.

146. C’est une bataille interne que les étudiantes et les étudiants mènent. Les Libéraux ainsi que les sociaux-démocrates du centre et de droite sont prédominants, mais non « hégémoniques » dans la CFS. Les représentantes et les représentants de la Colombie-Britannique, du Manitoba et de Nouvelle-Écosse de la CFS ont fait des critiques à l’égard du NPD. Certains leaders ont déchiré leur carte de membre. Les étudiants comprennent le besoin de militantisme, d’unité et de campagnes au niveau de la base.

147. L’unité étudiante au Québec

148. Même s’il y a plus de militantisme au Québec, l’unité des étudiantes et des étudiants est plus faible qu’au Canada anglais. Au Québec, la CFS a organisé quelques associations étudiantes. Les plus gros joueurs sont la FEUQ pour les étudiantes et les étudiants d’université, la FECQ pour les cegeps, l’ASSÉ et la nouvelle TACEQ qui organise aux deux niveaux. La majorité des associations étudiantes ne sont pas affiliées.

149. L’association étudiante la plus militante est l’ASSÉ. Les FECQ/FEUQ organisent une action annuelle, mais conservent une approche lobbyiste étroite et de compromis sur les problèmes directs immédiats. En 2005, l’ASSÉ a organisé la plus grande mobilisation étudiante au Québec et dans l’histoire canadienne contre les coupures dans les bourses aux étudiants (avec le soutien du mouvement ouvrier et des associations populaires). En 2007, l’ASSÉ a lancé l’appel raté à une grève générale contre le dégel des frais par le gouvernement Charest, et elle a lancé un autre appel aussi raté pour une grève générale illimitée (comme en 2005).

150. L’ASSÉ poursuit sa réflexion sérieusement sur les grèves ratées et sur la stratégie et les tactiques d’aujourd’hui. Le débat tourne autour de la demande pour la gratuité scolaire. Des voix raisonnables au sein de l’ASSÉ démontrent le manque d’unité entre l’ASSÉ et la FECQ/FEUQ, freinant d’ailleurs la cause.

151. L’atteinte de leurs objectifs pour les étudiantes et les étudiants du Québec repose sur leur besoin d’unité. Il est aussi nécessaire que la FECQ/FEUQ s’appuie sur une plus grande approche de masse et de lutte de classe.

152. Les étudiants autochtones

153. L’éducation est un droit humain – et pour les Premières Nations un droit inclus dans les Traités. Cependant, en plus des politiques permanentes néocoloniales contre les peuples autochtones, le gouvernement fédéral a imposé en 1996 un plafond de 2% sur le financement de tous les services de base et essentiels, brisant ainsi les Traités. De plus en plus de jeunes autochtones recherchent un diplôme. Plus de la moitié de la population autochtone a moins de 25 ans. Il y a une longue liste d’attente pour les Premières Nations avant d’accéder à l’éducation postsecondaire. Les peuples sans-statut et métis ne reçoivent aucun financement, subissant pourtant le même racisme.

154. Les politiques contre les étudiantes et les étudiants autochtones affectent tout le mouvement étudiant. Même si des centres étudiants pour les Premières Nations et des associations sont établis dans la plupart des universités à travers le pays, ils doivent lutter pour du financement. Il n’y a qu’une université des Premières Nations au Canada, en Saskatchewan, que les conservateurs de Harper s’apprêtent à fermer. La YCL-LJC condamne cette fermeture. La YCL-LJC exige l’abolition du plafond de financement, une action urgente pour améliorer les conditions sociales et économiques des peuples autochtones et la pleine reconnaissance de la souveraineté et de l’autogouvernement des nations autochtones.

155. L’unité étudiante pancanadienne

156. La nécessité pour une organisation unifiée pour toutes les étudiantes et tous les étudiants au niveau fédéral est objectivement réelle. Des tentatives pour unir la CFS et les étudiantes et les étudiants autochtones ont été faites. La CFS a fait campagne en faveur de solutions pour les problèmes des étudiantes et des étudiants autochtones au Manitoba notamment, et ils ont condamné l’approche constante du Ministère des Affaires Indiennes et du Nord en matière d’éducation autochtone, et la fermeture de l’Université des Premières nations.

157. L’unité entre les étudiantes et les étudiants du Canada anglais et du Québec est sporadique et limitée. Superficiellement, la langue est une barrière à une plus grande communication. En fait, c’est un problème politique relié à la question nationale qui se reflète dans ces tactiques :

* Les bourses du millénaire n’avaient pas la faveur de la CFS puisqu’inefficaces;

* pour les étudiantes et les étudiants du Québec cependant, c’était un avantage par rapport à leur système de prêts.;

* la « loi sur l’éducation postsecondaire » d’abord proposée par la CFS et la CAUT et maintenant adoptée par le Nouveau parti démocratique ne contient aucune disposition spéciale pour les étudiantes et les étudiants du Québec et les étudiantes et les étudiants autochtones.

158. Bien que le nationalisme étroit (encouragé par le parti québécois) décourage certains étudiantes et étudiants québécois d’actions pancanadiennes au niveau fédéral, le principal problème est le chauvinisme au Canada anglais. Beaucoup d’étudiantes et d'étudinats canadiens-anglais parlent comme s’il n’y avait pas de batailles étudiantes militantes au Québec.

159. À nos yeux, il n’y a qu’une classe ouvrière au-delà des nations distinctes au Canada. La situation a changé depuis l’époque où l’Union nationale des étudiants, alors qu’il y avait une organisation des étudiantes et des étudiants du Québec (ANEEQ). Si la CFS devait se retirer du Québec, ce n’est pas certain que quelque chose de bon résulterait de son absence. Il y a beaucoup d’associations étudiantes d’expression anglaise qui ne sont pas organisées dans un mouvement étudiant progressiste. Une première approche pourrait être réalisée par la CFS et elle devrait développer sa propre position pour reconnaitre le caractère multinational du Canada.

160. Mesures à prendre

1. Que la YCL-LJC continue de se concentrer sur l’unité étudiante postsecondaire, à travers :

1. a. Les conférences de militantes et militants étudiants et les Appels;

1. b. La participation des membres dans les élections étudiantes;

1. c. Le nouveau Comité central publiera ses propres perspectives sur l’éducation postsecondaire, incluant notre demande pour l’élimination des frais de scolarité et des frais de subsistance pour les étudiants, et la liaison avec les problèmes de classe sociale;

2. Les luttes dans les écoles secondaires

2.a. Que la YCL-LJC continue de s’engager dans les campagnes, mobilisations, forums et autres actions politiques des étudiants de niveau secondaire;

2.b. Que le nouveau Comité central publie des brochures pour les étudiantes et les étudiants de niveau secondaire, un bulletin ou autre publication.

161. PARTIE 5

LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA LUTTE DE LA JEUNESSE

162. Alors que la question du réchauffement de la planète prend une importance croissante dans l’ordre du jour politique international et surtout en ce qui à trait à la mobilisation de la jeunesse, il est nécessaire d’ouvrir le débat sur les raisons pour lesquelles nous devrions comme organisation nous impliquer de façon prioritaire dans le mouvement de lutte contre ces changements. La question des changements climatiques a beaucoup marquée les jeunes d‘aujourd’hui. D’abord parce que les répercussions de ceux-ci seront principalement l’affaire de la jeune génération, ensuite parce que la majorité d‘entre-nous sommes nés en même tant que le débat devenait publique.

163. La conférence de Copenhague nous enseigne plusieurs choses. D’abord, elle illustre bien comment le réchauffement climatique mobilise les masses et en particulier les jeunes dans tous les pays. La région Asie-Pacifique à démarrer le flux de manifestation à travers le monde avec quelque 50.000 personnes dans les rues en Australie, à Canberra, à Sydney et à Melbourne. À Manille, à Hong Kong, à Djakarta, et comme dans la majorité des grandes villes canadiennes, des rassemblements de plusieurs centaines de manifestants et manifestantes se sont également tenus. À Copenhague même, une centaine de milliers de personnes se sont mis en marche dans le froid pour protester.

164. Une chose est intéressante à noter dans cette mobilisation : certains y ont vue, comme le député français José Bové, figure de l'altermondialisme, l‘occasion de lier « justice climatique et justice sociale » : « aujourd'hui, il n'y pas de coupure entre le combat contre le réchauffement climatique et le combat pour un autre monde ».

165. Avec l’épouvantable échec de cette conférence des Nations Unis qui devait menée à un accord entre les États pour la réduction des GES et être la suite de l‘accord de Kyoto, il devient évident aux yeux des gens que les pays impérialistes n’ont aucun désir d’agir. Les ficelles de cette conférence ont été tirés par les États-Unis et leurs alliés dont le Canada. Le soi-disant accord qui en est ressortit, car il n’a pas été obtenue de manière démocratique, est une véritable farce. En résumé, les pays devront d’ici la fin de l’année se doter de cibles pour 2020.

166. La cause des changements climatiques

167. À ce sommet, les dirigeants des pays impérialistes ont été pointé du doigt et accusés d’être à la solde de l’industrie. Car l’idée généralement répandue est que l’industrie et notre consommation individuelle est responsable des changements climatiques. Mais comme communiste, nous savons parfaitement que ce n’est pas tant l’industrie qui est en cause que la façon dont elle est mise en œuvre, dit autrement, la façon dont fonctionne le capitalisme. Car en elle-même, l'industrie n'est pas quelque chose de mauvais. Pour la première fois dans l'histoire de l‘humanité, le développement des forces productives offre la possibilité de produire suffisamment pour satisfaire les besoins de tous et toutes.

168. Quand à l’aspect de la consommation individuelle, c’est une façon pour les capitalistes d’individualiser le problème et de nous mettre tous dans le même bateau. Sous cette idée, les hommes et les femmes sont tous de la même façon responsable de la catastrophe. Mais les ouvriers et les ouvrières du monde ne consomment pas comme la bourgeoisie. La moitié de planète qui vie avec moins de 2$ par jour n’est pas responsable au même titre que les capitalistes qui les exploitent.

169. Ce n’est pas sans raison que les médias propagent massivement cette idée de la solution individuelle. Seul les mieux nantis peuvent se payer une voiture électrique, des légumes biologiques ou tout autre nouveau produit soi-disant vert. Les conditions de la classe ouvrière déterminent déjà sa consommation. Cette idée de la responsabilité individuelle est dangereuse et amène même à voir d’un œil négatif l’aspiration des peuples des pays en développement à atteindre un niveau de vie équivalent à celui des occidentaux.

170. Au lieu de cela, nous devrions examiner les demandes d'Evo Morales, Président de la République de Bolivie, un autre qui appelle à la réparation du climat, et a financer des technologies durables dans les pays en développement. L'obstacle à ces mesures c'est l'impérialisme qui préfère profiter de ces pays plutôt que de faire face à la gravité des changements climatiques.

171. Les changements climatiques ne sont non seulement pas causés par l’humanité toutes classes confondues, mais ils n’affecteront pas de façon uniforme cette humanité. Ceux qui seront les plus affectés par cette crise environnemental seront les populations les plus pauvres de la planète. Les changements climatique amèneront avec eux le bouleversement des écosystèmes, et donc des modes de vie qui sont les plus dépendant de l’environnement immédiat. Ils auront une incidence sur la santé des populations, par exemple le développement de certaines maladies infectieuses et respiratoires. Ce qui nous ramène au combat pour un système de santé publique accessible à tous et toutes.

172. En 2007, le Secrétaire général des nations uni a déclaré que dans de nombreux pays en développement, la jeunesse, et en particulier les filles et jeunes femmes, sont souvent responsables des tâches agricoles, de la collecte de l'eau et du bois de chauffage, des tâches qui « seront rendues plus difficiles et prendront plus de temps au détriment de l'éducation et des activités productives à mesure que le changement climatique affecte l'accès à l'eau, la productivité agricole et la survie des écosystèmes ».


176. PARTIE 6

AUTRES LUTTES DE LA JEUNESSE ET DU MOUVEMENT ÉTUDIANT

177. Au-delà des mouvements de lutte que la YCL-LJC juge prioritaire dans son implication, il y a un certain nombre de batailles important menées par les jeunes, les étudiantes et étudiants et le peuple. L'identification des priorités de la YCL-LJC ne s'opposent pas à notre participation active dans d'autres mouvements. Les luttes démocratiques sont une composante essentielle de la lutte révolutionnaire. Bien que nous ne pouvons pas couvrir toutes les luttes dans le présent document, d'autres pourront être discutées pendant la durée de notre congrès sous forme de résolutions spéciales.

178. La culture

179. Nous sommes souvent encouragés à ne pas considérer la culture comme un droit de la jeunesse ; Par contre, le chômage n'est pas l’équivalent des loisirs! Les loisirs, le divertissement et la culture démocratique sont tous des droits, et non des privilèges peut importe que vous habitiez en ville ou dans une région rurale.

180. L'un des domaines avant tout de la résistance spontanée des jeunes est la musique. Rock, Hip Hop, Punk, Folk, musique électronique et autres genres contiennent tous des éléments contradictoires de la culture de masse dominante capitaliste et de la culture démocratique et populaire. La YCL-LJC soutient la culture démocratique et populaire et l'art local.

181. Renforçant l'approche élitiste promulguée par le système, de nombreux jeunes ne peuvent pas étudier dans les écoles publiques dans le domaine culturel de leur choix, car le financement est insuffisant dans les programmes de musique, de théâtre et d’art. Les jeunes ont peur de se risquer dans une carrière artistique puisqu'ils et elles ont très peu de garanti de trouver un emploi et les écoles d'art sont limités à de minuscules archipels provinciaux de collèges d'art et de design.

182. L'accès aux installations sportives et récréatives varie énormément à travers le pays tout comme les programmes de formation pour les jeunes athlètes. La publicité et le culte de la violence est trop souvent encouragée. Dans les sports, les femmes sont encore profondément sous-évaluées.

183. Les luttes pour l'égalité pleine

184. Le sexisme et les idéologies misogynes sont bel et bien vivants au 21e siècle au Canada. La YCL-LJC rejette les arguments que les politiques et la législation visant l’équité entre les sexes et à surmonter le sexisme sont obsolètes, inutiles ou même sont du «sexisme inversé».

185. Les travailleuses constituent la majorité de la main d’œuvre dans les emplois à temps partiel, occasionnels, et au salaire minimum ; Faisant en moyenne 70% du salaire des hommes pour le même travail et la même expérience. Cet écart est resté pratiquement inchangé depuis les années 1970, malgré une main-d'œuvre féminine de plus en plus éduqués et malgré l'augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail. En outre, les femmes continuent d'effectuer la majorité des tâches ménagères et d’être beaucoup plus souvent en charge des enfants.

186. Elles sont confrontés à des attitudes sexistes et machistes de la part des hommes tous les jours au travail, à l'école, dans la rue et même à la maison. Sans parler des médias de masse et de l'industrie du divertissement qui continuent de représenter l’idéal féminin comme une femme soumise, superficielle, sans pouvoir et sans vision.

187. Ces dernières années, le droit à l’avortement a été la cible d'attaques par gouvernement conservateur. Il est bien connu que le Parti conservateur s'oppose au droit des femmes de choisir. Le Premier ministre Stephen Harper a même suggéré la tenue d'un référendum sur la question visant à priver les femmes de ce droit fondamental sur leur propre corps. La YCL-LJC défend le droit des femmes à choisir.

188. La YCL-LJC exige une solide législation contre la discrimination entre les sexes, l'égalité économique totale entre les hommes et les femmes, et l'unité entre les hommes et les femmes dans le mouvement étudiant et de la jeunesse pour vaincre le sexisme. Ce n'est pas seulement une affaire de femmes, c'est une question de classe. Le sexisme divise et affaiblit les peuples en lutte.

189. 51% des femmes canadiennes ont connu des violences physiques et / ou sexuelles depuis l'âge de 16 ans. Chaque minute de chaque jour, une femme ou un enfant est agressé sexuellement. Pourtant, la majorité de ces cas ne sont pas signalés et presque tous impunis. La violence contre les femmes est le prolongement naturel du sexisme inhérent au système capitaliste.

190. Une forme courante de violence contre les femmes parmi les jeunes et les étudiantes et les étudiants est le viol. 31% des agressions sexuelles sont signalées comme étant le fait d’une connaissance. Beaucoup d'autres sont réalisées grâce à l'utilisation des drogues du viol. La majorité des victimes de ces crimes sont des jeunes femmes âgées de 16-24 ans.

191. La YCL-LJC réclame une meilleure protection pour les femmes qui sont ou ont été victimes de violence. Davantage de fonds sont nécessaires pour les centres d’aide pour femmes. Les programmes de cours de légitime défense destinés aux femmes doivent être financés pour permettre aux femmes de se protéger. La pratique de victimisation de celles qui ont subi des violences par la relocalisation ou d'autres formes de «protection» tandis que l'agresseur reste libre doit cesser.

lundi 19 avril 2010

CAMP D’ÉTÉ 2010 DU PCQ ET DE LA LJC

Comme à chaque année, nous organisons conjointement avec le PCQ un camp de formation pour aborder la théorie marxiste et les derniers débats ayant cours dans le mouvement communiste international. Cette année, le camp consacrera une journée au document du Parti communiste grec, le KKE, sur le socialisme. Les ateliers sont tous francophones, mais plusieurs seront aussi offert en anglais.

Quand?
-Du vendredi soir 3 septembre jusqu’en fin d’après-midi du lundi 6 septembre 2010

Où? - Dans une maison de ferme dans la région de Shawinigan (1375 chemin des Laurentides, prenez l’autoroute 40 jusqu’à Trois-Rivières puis la 55 nord jusqu’à la sortie 211, tournez à gauche, passez au-dessus du viaduc, à votre droite prenez le chemin des Laurentides).

Coucher? - Il y aurait place pour plusieurs personnes dans la maison et possibilité d’installer des tentes sur le terrain. (10 places dans 5 lits doubles, possibilité de coucher à l’intérieur si vous avez des matelas pneumatiques et de la place pour des tentes à l’extérieur. Veuillez signaler SVP si vous disposez d’une tente ou d’un abri lors de votre inscription).

Nourriture? - La nourriture sera fournie, c’est-à-dire trois repas le Samedi et le Dimanche, ainsi que le déjeuner et le dîner du lundi.

Coûts? - 50$ / personne qui travaille, 25$ /chômeur et étudiant, gratuit pour les enfants; cela comprend les repas et les documents de référence de base. Les boissons seront vendues à un coût minimal.

Inscription? - veuillez SVP vous inscrire avant Mardi le 1er septembre 2009 pour nous laisser le temps de nous organiser en conséquence. Comment s’inscrire? - Par retour du courriel, en écrivant vos coordonnées et le nombre de personnes que vous serez à pfontaine@sympatico.ca ou pcq@cpc-pcc.ca ou en téléphonant ou en laissant un message à Pierre Fontaine : (514) 899-0038 ou au bureau du PCQ : (438) 338-8890.

(NB : le paiement des frais d’inscription pourra se faire sur place).

Transport? - Lors de votre inscription, veuillez indiquer SVP si vous disposez d’un véhicule et si vous avez de la place pour transporter d’autres personnes?


Thème des ateliers:

· 2 ateliers simultanés, un en Français et un autre en Anglais, qui se réuniront ensuite en plénière, portant sur les Thèses du CC du KKE sur le socialisme. Des éléments théoriques sur les notions de socialisme, de dictature du prolétariat et de société de transition, seront exposés et discutés dans le cours de cette session.

· Un atelier sur les perspectives de riposte à la crise suite à la fin du Front commun et de la grève de Vale-Inco.

· Un atelier sur le G20 de Toronto et la question des tactiques de lutte.

· Le point sur le Festival mondial de la Jeunesse et son importance pour le Parti.



Nous sommes à finaliser les sujets d’étude et l’horaire et d’autres ateliers pourraient s’ajouter.

Les soirées seront réservées pour la fête et possiblement des activités culturelles : nous célébrerons la fin des vacances d’été et le début d’une autre période intense de militantisme.

Ce camp de formation est organisé conjointement par le PCQ et la Ligue de la jeunesse communiste - Young communist League.

dimanche 4 avril 2010